EP 069 – Comment un dg doit structurer sa journée ?
Qu’est-ce qu’un dirigeant devrait passer son temps à faire chaque jour ?
S’il y a une chose qu’on peut admirer chez les dirigeants ou la pratique managériale anglophone c’est qu’il y a du pragmatisme, c’est direct et straight to the point comme on dit en anglais. Chez nous les francophones, on appelle un dirigeant d’une entreprise le Directeur Général et les anglophones l’appelle : CEO (Chief Executive Officer). Si « Directeur Général » rappelle quel le dirigeant est un « généraliste » et s’occupe de tous les aspects du business, Chief Executive Officer va droit au but pour dire ce qu’il fait au quotidien. La bonne nouvelle, c’est que les deux significations signalent que le DG doit passer son temps à s’assurer que le business tourne.
Permettez moi de retenir la définition anglophone (américaine). On peut partir de là pour décortiquer très simplement ce que le CEO ou DG fait chaque jour. Elle signale justement les trois axes d’actions quotidiennes qui doivent concentrer sa mission et le rôle qui sont dévolus au dirigeant, au DG, au CEO. Il est le C.E.O donc.
- C= Concentré sur les objectifs. Il doit se laisser obsédé par l’obligation et l’urgence d’atteindre les objectifs et ne peut se laisser distraire ni se retrouver en train de s’occuper de quoi que ce soit d’autre.
- E = Exécute de la stratégie. Il doit s’assurer chaque jour que le mouvement opérationnel, les tendances, les indicateurs et les matérialisations montrent que sa stratégie est en train d’être exécutée, qu’il n’est pas occupé que par l’orchestration de l’exécution de la stratégie avec, comme nous l’avons dit, de la concentration et de la présence opérationnelle.
- O = Optimise les systèmes. Il doit s’assurer que les dispositifs, la technologie, les méthodes, les processus, les outils, les hommes, les partenariats sont en place et sont en mesure de porter ses ambitions sinon il procède aux optimisations requises pour les aligner avec ses caps significatifs désirés.
Personnellement, j’avais du mal à savoir comment j’allais orienter mon action quotidienne en tant que dirigeant jusqu’à ce que je me sois rappelé que : « JE SUIS LE CEO ». C’est pour cela que pour savoir si je suis en train de faire mon travail, je me demande chaque jour :
- Est -ce que je suis concentré à atteindre les objectifs ? Est-ce que j’ai fait aujourd’hui des choses qui vont carrément dans le sens de l’atteinte des objectifs ?
- Est-ce que je suis en train d’exécuter la stratégie, faire les choses particulières et différentes que nous devons faire pour faire la différence ?
- Est-ce que je suis en train de m’assurer de ce que nous avons les dispositifs fonctionnant bien pour atteindre nos objectifs ? Est-ce que j’assure la fluidité relationnelle et opérationnelle requise pour faire les chiffres, pour offrir la qualité, respecter les délais et améliorer la rentabilité et l’expérience utilisateur ?
L’une des choses qu’on peut entendre parfois de la bouche de nous les dirigeants lorsque nous nous demandons entre nous : « Comment tu vas ? », c’est : « On court », « On gère », « On fait aller », « Toi-même tu connais le pays ». Un jour, une amie dirigeante m’appela sur un sujet. Elle a pris le soin de me demander : « Comment vas-tu ? ». J’ai répondu : « Je rends grâce à Dieu ». Elle insista : « Je sais que tu rends grâce à Dieu mais comment tu vas toi-même ? ». Elle était presqu’énervée. Alors je lui répondis : « Je vais super bien ». Elle me dit : « Voilà ! C’est ce que je veux entendre ».
Vous allez penser peut-être que c’est parce que je suis un « beau-dieusard » d’un autre siècle que je réponds : « Je rends grâce à Dieu ». En réalité, je donne cette réponse pour dire que je suis comblé de voir que « je suis concentré sur les objectifs, exécute la stratégie et optimise les systèmes ». À vrai dire, la façon dont je me sens personnellement n’a pas d’importance. Et c’est justement peut-être le défi avec la journée du dirigeant : « Nous sommes préoccupés de dire comment nous allons ». On apprécie la journée par rapport à si on est allé bien ou pas. Mais cela n’a pas d’importance, comment le dirigeant il va. Ce qui est important, c’est de savoir s’il est concentré à faire son travail.
Il y a de cela dix (10) jours mon père a fait un AVC et quelques heures auparavant, mon oncle qui était dans le coma depuis trois (3) mois a été rappelé à Dieu. Bien évidemment pendant ce temps, « Business must Go on ». L’une de mes collègues qui disons – se préoccupe tout le temps de comment je vais – (Hadja Latifath) me demanda comment j’allais. Elle a vu que je me suis occupé d’elle et deux de mes collègues qui revenaient de mission et donc elle me dit : « Merci d’avoir pris les dispositions pour nous. Et toi-même ? Comment tu vas ? ». Je me suis senti obligé de lui dire ce qui se passait. Je lui ai dit (comme elle m’a l’air plutôt mature sur certains sujets) : « Le défi, ce n’est pas comment je me sens (la mort d’un être cher ou la maladie ne m’affecte pas généralement). J’ai l’impression d’être dans une incompréhension (spirituelle). Très rapidement, elle a compris et elle me dit : « Tu cherches à savoir quel est le message derrière ». Je lui ai répondu : « Exactement ».
Si vous êtes un dirigeant, vous comprenez de quoi il est question lorsqu’on est un dirigeant et ce qui caractérise les journées de dirigeant ? La CONCENTRATION…Et la projection et certainement L’ACTION.
- Quelle que soit la façon dont tu te sens, tu dois rester concentré sur les objectifs à atteindre.
- Quelle que soit la façon dont tu te sens et ce qui est en train d’être arrivé, tu dois engager les actions à engager pour garantir le résultat.
- Quelle que soit la façon dont tu te sens, tu dois évaluer et collecter l’information sur ce que tu dois faire prochainement pour garantir le résultat.
Le reste n’a pas d’importance. D’ailleurs, les pressions classiques n’avaient pas diminué malgré ce que je vivais personnellement. Et je n’avais pas démissionné de mon poste. ENFIN – momentanément. La veille, vers 14h, mon cerveau s’était arrêté (j’arrivais plus à réfléchir et j’avais une fièvre inhabituelle). J’ai annulé la dernière séance de coaching que j’avais parce que j’avais inhabituellement sommeil et je n’avais pas été particulièrement performant lors de la précédente. Oui ! J’ai boycotté mon travail et mes engagements opérationnels du jour. Vous pensez peut-être que je suis dur ? Non ! Je me suis déconcentré de l’objectif, j’ai arrêté d’engager les actions…Enfin, partiellement.
Et c’est cet abandon partiel qui est interdit au dirigeant – dans une journée. C’est terrible et sévère ! Mais c’est comme cela. Je le dis parce que « malgré le deuil » et les préoccupations, j’ai dû reprendre mon clavier (et il est 3h18 du matin au moment où j’écris) pour faire le JOB…Pourquoi ? Parce que comme vous le savez, je n’ai pas à me trouver des circonstances atténuantes particulières. Du moins, je ne laisse pas à mes collaborateurs (nous ne laissons pas à nos collaborateurs) l’opportunité de nous expliquer ce qu’ils vivent personnellement dans leurs vies et qui pourraient expliquer qu’ils soient défaillants ou n’atteignent pas leurs objectifs. Pourquoi je devrais en avoir alors ?
Pendant ce temps, je me mettrai à votre disposition avec mes collègues pour vous apporter l’accompagnement nécessaire pour tirer le meilleur parti de vos journées.
You’re very Excellent 👍👌!
Tres Exellent